La garde à domicile pour éviter les ruptures de parcours

L’offre d’accompagnement à domicile du handicap est-elle en adéquation avec les besoins des familles ?

Pour répondre à cette question, la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem) a conduit une enquête par entretiens semi-directifs en face-à-face, auprès de douze professionnels appartenant à six structures (organismes administratifs ou associations) et onze parents d’enfants en situation de handicap (deux pères et neuf mères), dans trois régions : Occitanie, Normandie et Île-de-France.

Les principaux résultats :

L’accompagnement du handicap d’un enfant engendre chez les familles des coûts invisibles pour la solidarité nationale. Au-delà des aspects financiers, les difficultés psycho-sociales supportées par les parents ont des conséquences qui dépassent largement le cercle familial. Les différences de traitement administratif observées sur les territoires lors de l’enquête interrogent la justice sociale. Il apparaît que sans véritable réponse politique offrant aux parents la possibilité de choisir les modes d’accompagnement de leur enfant, la survenue du handicap est susceptible d’amplifier les inégalités sociales dans la mesure où un accompagnement inadapté voire inexistant accroît les difficultés sanitaires et psychologiques de la famille en laissant en suspens des difficultés qui s’aggravent avec le temps. De plus, la sortie du marché du travail des mères creuse les inégalités entre hommes et femmes en assignant ces dernières aux missions domestiques et d’éducation des enfants et en les privant de l’insertion sociale et des droits sociaux qu’octroie l’emploi.
Dans ce contexte, la garde à domicile permet aux familles rencontrées d’atténuer, voire de résoudre les difficultés que peuvent engendrer les besoins spécifiques de l’enfant, en leur offrant les possibilités/facilités suivantes :
• Une reprise en main de leurs choix parentaux ;
• Le maintien d’une activité professionnelle et l’assurance d’une insertion sociale ;
• Une meilleure articulation de leurs temps professionnels et personnels ;
• Le respect de la fratrie et de l’équilibre conjugal ;
• Un mandat d’éducation confié à une personne choisie ;
• La création d’un lien personnalisé et durable entre l’enfant et la garde à domicile ;
• Une flexibilité qui respecte les rythmes de l’enfant et permet d’articuler suivis médicaux,
paramédicaux et vie sociale.

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