Financements des associations : le rapport du CESE

Le Conseil économique, social et environnemental a synthétisé les plus de 6 500 contributions à sa consultation nationale sur l’évolution des modèles de financement des associations.

Les associations remontent d’abord des difficultés limitantes liées au temps nécessaire pour rechercher des financements (91%) et au financement du fonctionnement de l’organisation (90%) et des projets à long terme (89%). Le délai de versement des aides publiques, les conditions attachés aux appels à projets, les difficultés à justifier du caractère innovant des projets ou à financer des projets innovants, sont aussi considérées comme des difficultés limitantes. Les associations ajoutent encore rencontrer des difficultés liées à la technicité des démarches, à la diminution du nombre de bénévoles et adhérents, à la hausse des charges, au manque de soutien et de reconnaissance de la part des pouvoirs publics et du grand public et aux tensions de trésorerie.

Dans ce contexte, 42% des associations constatent une diminution ces dernières années de la part des subventions publiques dans leurs recettes. Or, presque deux tiers des associations considèrent ne pas bénéficier de moyens suffisants pour assurer l’objet social de leur association.

Pour faire face à cette situation, les associations combinent quatre types de stratégies:
• Le développement du mécénat et des dons et l’augmentation du montant des cotisations (70%). La recherche de mécènes ou de nouveaux donateurs concerne principalement des associations jeunes (moins de 3 ans) ou de taille importante (plus de 500 salariés). L’augmentation du montant des cotisations est quant à elle privilégiée par des associations, notamment sportives, dont le budget est inférieur à 100 K€ (37,1%) et de plus de 20 ans d’ancienneté (35,2%).
• La maîtrise des coûts (67%), en cherchant à diminuer les charges de fonctionnement (45%) – notamment la masse salariale par le report de recrutements, le plafonnement des salaires voire des licenciements – et à arrêter certains projets (45%). Cette stratégie est retenue par des associations de tous secteurs d’activité, et plus particulièrement par les celles de plus de 250 salariés (82%) et les plus anciennes (71% des plus de 20 ans).
• Le développement des activités économiques(53%), c’est-à-dire le développement de nouveaux biens et services (35%), l’augmentation des prix des biens et services (hors inflation) (29%) ou encore le développement des prestations et offres rémunérées, l’organisation d’évènements lucratifs, la mutualisation d’activités et le développement de partenariats (4,1%). Ces stratégies vont notamment concerner des associations qui interviennent dans les secteurs de l’environnement, des activités économiques, des loisirs et de la culture, et notamment celles qui ont entre 11 et 250 salariés ou un budget supérieur à 500 K€.
• La réponse à des appels à projet et marchés publics (11%), surtout pour des associations de taille importante (en budget ou nombre de salariés).

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