Etude Homère : résultats

Pour en savoir plus sur les personnes déficientes visuelles, leur lieu de résidence, leur mode de vie et leurs difficultés au quotidien.

En l’absence de données à grande échelle sur la situation des personnes déficientes visuelles en France, un collectif inter-associatif dont l’association Valentin Haüy fait partie, a lancé en février 2021 une étude inédite qui concerne près d’1 français sur 35 ! L’Étude Homère conduite dans l’ensemble des régions françaises métropolitaines et en outre-mer avait pour objectif d’en savoir plus sur les personnes déficientes visuelles, où elles se trouvent, leur mode de vie et leurs difficultés au quotidien. L’étude a été réalisée par les laboratoires de recherche DIPHE de l’Université Lumière Lyon 2 et CHART-THIM de l’Université Paris 8.

Panorama des résultats :
– 1 895 répondants dont 55% de femmes ;
– 46 % des répondants sont aveugles ;
– 30 % malvoyants moyens ;
– 24 % malvoyants sévères ;
– la déficience visuelle est liée à l’avancée en âge pour 1 répondant sur 6 ;
– 26 % des répondants de 60 ans et plus sont déficients visuels de naissance ;
– 18 % sont devenus déficients visuels entre 40 et 59 ans ;
– Moins de 50 % des personnes de 65 ans et plus utilisent internet ;
– Moins de 10 % des répondants dont la déficience visuelle est survenue à partir de 65 ans et plus ne sont pas formés à la locomotion ;
– 0 % des répondants apprennent le braille après 60 ans, par contre 79 % maîtrise le braille lorsque la déficience visuelle apparaît dès la naissance.

Difficultés principales :
– parmi les 5/15 ans, 63 % des répondants n’ont pas accès aux supports de cours ;
– pour 1/3 de ces répondants aucun aménagement ou adaptation des examens a été fait, malgré les obligations réglementaires ;
– 1/4 des répondants n’indiquent pas leur déficience visuelle lorsqu’ils répondent à une candidature et en poste, 26 % n’ont pas parlé de leur handicap en entreprise. Obstacles à l’emploi : outils et logiciels non adaptés, inaccessibilités des annonces en ligne, difficultés pour postuler ;
– la moitié des répondants n’a aucune prise en charge. Et sur les 50 % qui en ont une, 27 % sont suivis en cabinet libéral, 16 % à l’hôpital et moins de 4 % le sont en SAVS (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale) ou en SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés).
D’autres problématiques du quotidien ont également été abordées lors de la restitution de l’étude, notamment sur les sujets de l’accessibilité numérique, la mobilité, l’accès aux soins ou tout simplement à certains droits.

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